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La pêche



Cassis aujourd’hui est tourné essentiellement vers le tourisme et le commerce lié à celui-ci avec de nombreux restaurants et hôtels. Et pourtant, la pêche fut l’âme de Cassis. Calendal, le pêcheur légendaire de Frédéric Mistral, en est la preuve. 
Ils étaient, il y a encore 60 ans, 170 pêcheurs. La récolte et le façonnage du corail cassidain, qui était très estimé en Méditerranée, connurent aussi leur âge d’or avec jusqu’à 250 ouvriers. La pêche traditionnelle touche à sa fin avec environ six pêcheurs dont un corailleur, laissant la place à la batellerie, celle-ci permettant aux visiteurs de découvrir les calanques par la voie maritime. Il reste à Cassis un dernier chantier de construction navale, le chantier Trapani. Le travail de la pierre est sur son déclin ; l’unique exploitation à ce jour reste la carrière Tierno.
 
 

Cassis et le vin, une longue histoire… 



que l’on date de la culture de la vigne avec l’arrivée des Grecs 600 ans avant J.-C., tout laisse à penser que le sol, en accord avec le relief et le climat, a dû bien les inspirer. De plus, notre cépage « Ugni » a pris son nom du mot grec « Oinas » signifiant vin… Les phocéens implantèrent sûrement les premiers vignobles à Cassis. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, différents documents mentionnent, au xiie siècle, la culture de la vigne et font allusion à la qualité des vins de Cassis. Le roi René, plus tard, favorisera la culture de raisin muscat qui fera la renommée du village. En 1875, le vignoble est détruit par le phylloxéra. C’est en important des cépages résistants des États-Unis d’Amérique, que la culture reprit et, au lieu du muscat, une autre qualité de vin plus sec fit son apparition. C’est en 1936, en même temps que le châteauneuf-du-pape, l’abois et le monbazillac, que le vin de Cassis, en raison de ses qualités, obtint le label de l’appellation contrôlée. Les principaux anciens cépages sont pour les vins blancs : ugni, clairette, pascal, bourboulenc, marsanne, sauvignon. Pour les vins rouges et rosé : grenache, cinsault, mourvèdre.14 domaines en appellation se partagent 180 hectares regroupés au sein du syndicat des vignerons de Cassis. Aujourd’hui encore « Il brille comme un diamant limpide, sent le romarin, la bruyère et le myrte, qui couvre nos collines et danse dans le verre. » (Frédéric Mistral, Calendal).
 
 

La pierre de Cassis



Le fameux calcaire de Cassis a, depuis l’Antiquité, toujours été exploité, entre autres pour la construction de Massalia. Les premières exploitations en bordure de mer à Cassis permettaient d’embarquer des blocs importants sur les vaisseaux. Vestige de ces premières carrières, les fameuses « roches plates ». La première carrière d’importance fut ouverte en 1720 à la Cacau, pointe à l’ouest de Cassis, où l’on peut voir encore une ancienne trémie. La pierre de Cassis est un calcaire impur à 2 %, un marbre dur à forte densité avec de remarquables qualités et une résistance à l’écrasement important. C’est une pierre de couleur nette, égale et homogène.

À l’apogée de son exploitation au XVIIIe siècle, de nombreux ouvrages importants ont été exécutés : le fort Lamalgue à Toulon, les quais et les jetées de Marseille, le grand théâtre, le palais de la bourse, le château du Pharo, l’hôtel de la préfecture, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. 

En 1855, les carrières sont prospères, on en recense une trentaine avec 130 ouvriers. Cette pierre est connue dans le monde pour la construction de grands ports méditerranéens comme Alexandrie, Alger, le Pirée, Port-Saïd… Mais, avec l’arrivée du ciment, s’annonce son déclin. Elle fut encore exploitée de manière industrielle par la société Solvay pour produire de la soude. Malheureusement, reste aujourd’hui une plaie ouverte dans l’une des plus longues calanques du massif : Port-Miou.
À ce jour, la dernière carrière Tierno travaille encore cette pierre pour différents usages : pile, mortier, piscine, dallage et autres objets décoratifs. Pour des travaux artistiques (un magnifique buste se trouve au musée), Michel Frosini dit « Caillasse », dernier sculpteur cassidain, extrait encore des blocs dans l’ancienne carrière Janot Gambi.
 
 

Les Peintres



De tous temps, les artistes de tous horizons, écrivains, félibres et peintres ont été attirés par le charme de Cassis et sa lumière. De 1907 à 1910, Cassis connaîtra même une école de peinture. Citons quelques noms : Othon Friesz venu du Havre, Chauvier de Léon (1835-1907), Guigou (1833-1871), monticelli (1824-1886), Ziem (1821-1911), Jean-Baptiste Olive (1848-1936), Ravaisou (1865-1925), René Seyssaud (1867-1952), Francis Picabia (1879-1953), Louis Mathieu Verdilhan (1875-1928), Pégurier (1856-1936), Georges Braque (1882-1963), Derain, Signac, et plus récemment Camoin, Audibert, Ambrogiani, Vlaminck, Kisling, Dufy, Nardi, Canepa. N’oublions pas Rudolf Kundera qui peint et vit toujours à Cassis et le sculpteur François Boucher. 

Aujourd’hui encore, au travers de quelques galeries, perdure cette tradition picturale.

La galerie NPR présente des peintres et sculpteurs de talent et d’avenir comme Agata Rozanska, une peinture au mouvement élégant, coloré, chargé de force et de sensibilité, Patrick Réault, l’art de la lumière et de la couleur dans la subtilité de la matière, citons aussi Courchia, Clauda, Chetboune. 

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La galerie Marina propose, elle,  des tableaux de maîtres provençaux des XIXe et XXe siècles.
 

 

Photographies et webdesign : Philippe Poulet - Textes et légendes: Frédéric Ogeret